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Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires ( E.M.D.R.)

  • Photo du rédacteur: Virginie Dargent
    Virginie Dargent
  • 12 janv.
  • 6 min de lecture



Découverte de cette méthode par Francine Shapiro, psychologue américaine, en 1987. Pendant une promenade où de fortes pensées sombres l'assaillaient, elle décida de s'asseoir sur un banc afin de réfléchir et ses yeux se portèrent sur les oiseaux qui virevoltèrent au-dessus d'un petit lac.


Lorsqu'elle se leva pour reprendre sa promenade, elle constata qu'elle se sentait beaucoup plus légère et vit sa situation de manière plus optimiste.


Elle se rappela un détail très important, elle avait suivi des yeux les oiseaux qui tournaient.

Elle avait donc balayé du regard alternativement de droite à gauche sans bouger la tête.

C'était le début de son expérimentation.

Elle s'investit complètement au service des malades.

Fondatrice de l'EMDR, elle recevra de nombreuses récompenses pour ses travaux.


En 2022, elle obtient le prix Sigmund-Freud de l'université de Vienne.


L'EMDR est une technique qui va venir désensibiliser et reprogrammer de

nouvelles connexions neuronales adaptées.




La thérapie E.M.D.R s'adresse à tous les patients ayant vécu un ou des événements traumatiques, qu'ils soient survenus dans l'enfance ou à l'âge adulte comme : Une agression ou des maltraitances physiques, sexuelles, ou psychologiques. Un accident choquant. Un deuil, etc...


Le traumatisme est une véritable effraction à l'intérieur de l'appareil psychique chez le sujet.


Parallèles scientifique: Les R.E.M


Les mouvements latéraux des globes oculaires sont analogues à ceux qui surviennent durant les phases de sommeils paradoxal, les R.E.M( Rapid Eyes Movement) "Mouvements rapides des yeux" qui sont alternatifs ou aléatoire. C'est une phase dont le dormeur retraite les évènements de la journée.


Cette technique va prendre en charge des personnes en état de stress post-traumatique, ayant fait l'expérience ou ayant été témoins de traumatismes mentaux et/ou physiques inhabituels ou graves.


C'est une forme de trouble anxieux sévère qui fait suite à un événement particulièrement traumatisant sur le plan psychologique (attentat, accident grave, catastrophe, violence physique, viol...).


Le syndrome de stress post-traumatique désigne une réaction psychologique à ce type d'évènement traumatique. Cette réaction est normale lorsque l'être humain se confronte à une situation anormale. Il est effectivement normal de sentir effrayé, désemparé, paralysé...

Une fois l'évènement vécu , les troubles peuvent se maintenir plusieurs mois, voire des années et se manifester sous la forme d'une dépression caractéristique.

Les symptômes sont très variés et peuvent débuter dans les trois mois voire des années après l'évènement traumatisant.


Cela se présente sous forme de:


  • Reviviscences, souvenirs intrusifs, rêves récurrents, flash-back, manifestations physiologiques et l'hypervigilance.

  • Symptômes d'éveils: difficultés à trouver le sommeil, irritabilité, troubles de la concentration, troubles de l'hypervigilance.

  • Symptômes d'évitement: cela peut concerner des pensées, des conversations, des activités, des personnes, des lieux, des objets, tout ce qui peut avoir un lien avec le traumatisme.


Les manifestations des syndromes poussent l'individu à revivre l'évènement à l'identique dans ce qui a été le plus traumatisant. Il fait comme une fixation sur la violence du phénomène.


Ceci se fait sur la totalité ou une partie de l'événement et sera déclenché par la vue d'une couleur, un bruit ou juste un mot ou une attitude qui sera en corrélation avec lui.




Les flashbacks récurrents se manifestent à travers des ruminations mentales, comme si cette souffrance voulait sortir de la tête de la personne traumatisée.


La nuit, ce sont les cauchemars qui se manifestent de façon répétitive, au point d'appréhender le moment du coucher et créer des dérèglements anxiogènes accentuant le stress et l'état d'épuisement. Sans parler des peurs de se manifester dans des endroits publics ou de prendre les transports en commun. La personne va éviter de reproduire les stimuli déclencheurs. Ainsi, elle va développer de l'hyper-méfiance, la répétition de vérifications inutiles, etc etc..



Il est important de signaler que les enfants victimes de traumatismes peuvent exercer une régression dans leur développement psychologique, physiologique, avec un arrêt de la croissance.


Les conséquences psychiques sont nombreuses à travers le développement de différents états afflictifs du mental.


La perte de projection dans l'avenir, le détachement affectif, le désintéressement, une détresse psychique.


Lorsque les signes apparaissent très rapidement, ils se manifestent sous la forme d'angoisses qui peuvent prendre la forme de trois réactions :


  1. Agitation désordonnée: flots de paroles, cris, hurlements

  2. Une inhibition de la pensée: sueurs, pâleurs, troubles de l'attention

  3. Des manifestations psychosomatiques: troubles sensoriels, paralysies, diabète, crise d'asthme..


Il se peut que ces manifestations poussent la personne vers une dépression ou une maladie psychiatrique.


Elles peuvent aussi avoir des symptômes psychologiques comme des sentiments de honte, d'abandon, de culpabilité, d'insécurité.


Sur le plus long terme, le risque d'un stress post-traumatique non traité peut rendre l'affection chronique, qui se déploie dans 60% des cas, à une somatisation des symptômes.


Troubles sexuels, troubles anxieux, attaques de panique, phobies, modifications de la personnalité, abus d'alcool, de drogues, de tranquillisants.


Comportements impulsifs, perte de mémoire, instabilité, suicides.


Le fonctionnement cérébral:



Le système limbique, Appelé parfois cerveau limbique ou cerveau émotionnel.


Il mémorise ce qui est agréable ou désagréable.


Nos actions sont orientées par ces souvenirs émotionnels stockés dans cette partie du cerveau.


Le néocortex constitue, chez tous les mammifères, une large partie du cerveau qui est essentielle à la perception de l'environnement, à l'élaboration de réponses motrices aux stimuli externes, ainsi qu'aux fonctions cognitives.


C'est dans cette partie que le cerveau aura la capacité de créer les pensées, un imaginaire, un nouveau récit qui va venir maquiller et reconstruire le souvenir.


L'E.M.D.R va permettre de reconsidérer l'évènement traumatisant grâce à toutes les ressources du cortex associatif.


Le « cerveau reptilien » est un concept censé expliquer nos comportements primitifs – des besoins les plus élémentaires comme s'alimenter ou se reproduire jusqu'à nos pulsions les plus violentes.


L'amygdale, un système qui régule nos actions face à la peur.

Elle a un rôle primordial dans le décodage des émotions ainsi que des stimuli menaçants pour l'organisme.


Elle a la capacité à ressentir et exprimer la peur ainsi qu'à stimuler les comportements réflexes qui vont avec.


Cette amygdale joue un rôle dès la naissance et facilite la mémoire émotionnelle.


Elle peut, à la suite d'un trauma, rester active, enflammée. La personne aura l'impression de vivre un combat en permanence. A l'inverse, elle peut être gelée, comme éteinte, ce qui placera la personne à distance des ces émotions.


L'hippocampe fait aussi partie du système limbique et va permettre la remémoration des souvenirs de façon non verbale afin de les encoder sous forme de récits.


Ceci explique qu'une émotion peut être déclenchée par un souvenir remémoré.


En cas de danger, l'hippocampe est figé. Ainsi, les informations ne seront pas traitées mais seront encodées par l'amygdale de manière intacte. L'événement sera enregistré brut de décoffrage. Sensations, émotions et comportements réflexes resteront gravés tels qu'ils auront été vécu.


L'hippocampe va gérer les souvenirs de façon épisodique lorsque celui-ci va traiter des évènements précis.


Notre pouvoir d'auto guérison


Il est important de comprendre que notre psychisme ainsi que notre corps ont un pouvoir très fort d'autoguérison.


Prenez l'exemple d'une coupure, le corps va, par lui-même, faire ce travail de cicatrisation.


Il en est de même pour le psychisme.


Certes, le corps comme le psychisme seront aidés par des techniques qui favoriseront l'auto-guérison. L'E.M.D.R est l'une d'entre elles.


Vous devez savoir que certaines parties du cerveau n'ont aucune capacité à connaître et intégrer la notion de temps. Par conséquent, une information, telle qu'un souvenir traumatique, peut rester intacte 5 minutes comme 30 ans.

Par conséquent, apprenez à vous faire confiance, une confiance innée, intuitive qui favorise vos actions cellulaires à rétablir un état harmonieux.

Chacune de vos cellules vibrent et ont une mémoire.

Si vous leur donnez les bonnes informations, elles réagiront dans cette direction.

Nous avons tous cette capacité car notre structure est ainsi faite.


À travers ce lâcher-prise difficile à mettre en place, vous découvrirez une approche vibratoire de votre présence.


Le conditionnement de la maladie vous empêche cela.


Apprenez à écouter.


QUEST CE QUE LE MAL A DIT ?


Ouvrez-vous à cela et vous découvrirez votre propre pouvoir d'auto-guérison.


LE CONCEPT DE L 'E.M.D.R.


Le fait de traiter la cause permettra une reconsolidation des réseaux de mémoire et de pouvoir également traiter les situations analogues liées à ce souvenir.

Ce sont les réseaux neuronaux de la mémoire qui sont les sources des pathologies mentales.

L'E.M.D.R. permet une restauration des connexions neuronales ainsi qu'une reprogrammation adaptée.

En cas de stress post traumatique le T.A.I ( système de traitement d'information) ne fonctionne plus, ce sera l'E.M.D.R. qui permettra de le relancer.

Le traitement par l'E.M.D.R. permet de recréer un lien entre la zone de stockage ( le système limbique) et la conscience ( cortex associatif) en passant par la désensibilisation et ma modification des réponses physiques et émotionnelles.


Cela va s'appliquer sur le passé afin de remettre l'élément traumatisant à sa bonne place dans le temps, le présent en traitant le déclencheur qui active le souvenir. Il sera possible d'intégrer les émotions, les pensées et les comportements dans le moment présent et le futur. Une fois la cicatrisation effectuée, il est possible de préparer le patient à se préparer sur la gestion des situations anxiogènes qu'il pourrait rencontrer.



Dialogue avec Michel Schittecatte, psychiatre spécialisé dans les traumas. Explique cela avec une grande sagesse et compassion.




 
 
 

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